Les premières troupes aéroportées de l'armée française furent créées en 1943. A l'époque, leurs équipements étaient fournis par l'armée anglaise et l'armée américaine... et donc évidemment les soldats ont été dotés de USM3. Après la guerre, l'armée française récupéra un stock important de USM3/USM6/USM8, ce qui lui permit d'équiper ses soldats et plus particulièrement ses principaux régiments de troupes aéroportées. C'est ainsi que, jusque dans les années 80-90, les USM3 traversèrent les conflits d'Indochine, d'Algérie et autres, aux ceinturons ou aux chevilles des soldats français. Au fil des années, l'usure des fourreaux USM6 et USM8, et donc leurs remplacements, commença à poser problème. L'armée française ne pouvant plus commander les fourreaux USM8 à l'armée américaine, car la production de ces derniers s'était arrêtée en 1954, elle décida de faire fabriquer un USM6 "français". L'USM6 était plus facile et surtout moins onéreux à faire produire qu'un USM8, nettement plus complexe de part sa partie thermoplastique. L'USM6 "français", le plus répandu, était reconnaissable à ses agrafes, au nombre de 5 contre 8 (ou 10) pour les originaux américains. On pouvait aussi trouver, à son revers, un tampon de "réception", à l'encre, du Fort de Vincennes.
Fourreau USM6 "français", à 5 agrafes.Collection Patrick Richard
USM3 Camillus (marquage garde) et son fourreau USM6 "français"Collection Jeff Dowling